De manière consciente ou inconsciente, nous évaluons, nous estimons ou portons un jugement sur nos comportements, nos actions ou nos attitudes, sur notre manière d’être ou de faire. L’opinion de notre entourage, les commentaires, les non-dits ou messages non verbaux, les critiques ou les jugements vont être autant de facteurs dans cette auto-évaluation. Celle-ci va définir notre relation à nous-même et aux autres. C’est au travers de nos modes de fonctionnement générés et conditionnés par l’image que nous avons de nous-même que va se traduire l’estime que l’on se porte.

Chaque fois que ces auto-évaluations sont positives par rapport à nos critères, nous remontons l’estime de nous-même et permettons entre autres choses, à ce potentiel de réussite que chacun d’entre nous détient de se développer et ce  sur les plans personnels, affectifs ou professionnels.  Mais quand  celles-ci sont négatives elles vont s’exprimer par des mécanismes comportementaux défavorables, des réactions émotionnelles parfois  inadaptées ou non maîtrisées qui vont être des obstacles à notre épanouissement personnel parce qu’ils sont l’expression plus ou moins prononcée de notre mal-être et de nos souffrances.

L’estime de soi est en lien avec notre confiance dans le fait que nous sommes dignes d’être aimé simplement par ce que nous existons, en lien avec notre capacité à développer l’amour de soi, en lien avec la confiance que l’on a en nous-même. Elle naît de la connaissance et de la reconnaissance de notre véritable identité. Elle ne  vient pas des autres mais de nous-mêmes, de notre propre réalité et se défini par une juste perception de l’image  de soi, éclairé par la lumière et la  sagesse de notre cœur.

C’est dans l’enfance que l’estime de soi se construit, elle se développe à l’adolescence pour se  consolider au cours de notre vie d’adulte. L’image de nous-même s’est construite au travers de ce que nous avons vécu, de l’interprétation que l’on a donnée aux évènements et des conclusions que l’on en a tirées. Cette image s’est nourri des réussites que nous avons obtenues, mais également des échecs rencontrés. Elle provient des comparaisons que l’on nous a faite au regard des autres ou de celles que l’on se faisait défavorablement à soi-même. Notre frère, sœur, camarade ou voisin était peut-être plus beau, plus intelligent ou peut-être possédait-il un talent que nous n’avions pas.

L’image de soi provient aussi des situations où l’on a pu se sentir coupable, dénigré, humilié ou encore rejeté : ‘’regarde ce que tu m’as fait faire, je ne peux jamais te faire confiance, mais comme tu es maladroit, tu es nul, tu ne vaux rien,  etc.

Nous avons souvent plus appris à paraître qu’à être, nous nous sommes construits au travers des habitudes, des traditions et la peur de l’opinion d’autrui. Nous avons refoulé nos émotions, nos besoins réels, nos désirs les plus profonds en fonction des attentes des autres.

Injustement nous nous sommes parfois sentis méchants, ingrat ou encore coupable car nous ne répondions pas aux attentes de notre entourage.

C’est afin de plaire aux autres, afin d’être aimé et de se sentir reconnu que nous avons privilégié l’opinion de ceux-ci, nous avons revêtu différents masques en fonction des exigences de la vie.

Par une saine image de soi, une image en lien avec notre  identité véritable, nous pourrons retrouver l’estime de nous-même, alors qu’une image négative aura des conséquences défavorables sur notre vie sentimentale, professionnelle et sociale.

Puisque nous avons forgé des croyances à partir de nos ressentis, de nos perceptions c’est à nous qu’il appartient d’enclencher le processus de déprogrammation de la perception erronée de notre environnement intérieur qui nous reflète à l’extérieur.

Comment retrouver une saine image de soi 

En transformant la perception que l’on a de nous-même et en donnant à notre nature profonde le droit d’être et d’exprimer son essence véritable, il va être possible de retrouver l’estime de soi. N’oublions pas que quand l’enfant naît, il est totalement lui-même avec en potentialité des qualités qu’il devra développer et des faiblesses qu’il aura à dépasser. Ce petit être n’essaie pas d’être autre chose qu’un bébé, mais les évènements et les perceptions qu’il a du monde qui l’entoure, l’éloigne de son moi réel pour faire grandir ce moi irréel que l’on peut appeler le soi. 

Notre nature profonde  pour  révéler son essence véritable et lui donner toute sa dimension, possible de renaître à nous-même et de là retrouver l’estime de soi…